Interview de Régis BAMBA (Co-fondateur de DJAMO)

« CRÉER DES CHALLENGES QUI VONT MOTIVER LES COLLABORATEURS À TOUJOURS SE SURPASSER »

 

Titulaire d’un Master en informatique de l’Université de Townson aux États-Unis, Régis Bamba, après une expérience professionnelle chez MTN, fonde en 2020 avec Hassan Bourgi la fintech Djamo, une solution fintech qui permet d’effectuer des transactions en ligne grâce à une carte bancaire Visa. En d’autres termes, Djamo fournit des services financiers aux personnes bancarisées et non bancarisées. En novembre 2022, la start-up réussit une levée de fonds de 14 millions de dollars pour poursuivre le développement de sa gamme de produits et s’étendre à de nouveaux marchés. Entrepreneur particulièrement innovant, Régis nous explique la place des nouvelles technologies dans sa structure et ce qu’il attend de ses équipes.

 

Pouvez-vous d’abord nous expliquer l’importance de la digitalisation chez Djamo ?

« Aujourd’hui, tout est digitalisé chez Djamo ! Depuis le recrutement et le processus d’entretien jusqu’à l’organisation en interne, nous avons des logiciels de réajustement pour évaluer la performance, pour définir les objectifs, pour gérer toutes les tâches administratives. Et tout ça permet vraiment un gain de temps pour tout le monde, que ce soit pour les candidats, pour les collaborateurs ou pour l’employeur… Il n’y a vraiment aucune raison de ne pas aller vers la digitalisation aujourd’hui. »

 

Avez-vous profité du développement de l’Intelligence Artificielle pour développer votre business ?

« Grâce à l’intelligence artificielle, aujourd’hui, nous avons l’opportunité d’agrandir notre productivité au sein des équipes. Nous arrivons à faire des tâches que nous ne faisions pas ou pour lesquelles nous prenions beaucoup plus de temps. Nous les faisons beaucoup plus rapidement et le rendu est de meilleure qualité. Donc oui, définitivement, aujourd’hui l’IA nous aide à mieux fonctionner au sein de Djamo. Nous l’utilisons, par exemple, pour de meilleures réponses aux clients, pour détecter de la fraude ou pour prédire le comportement de certains clients par rapport à certains usages sur le produit. Aujourd’hui, nous sommes capables de générer du contenu, que ce soit de l’image, de l’audio, des vidéos, et je pense que pour les industries créatives, ce sont des opportunités pour générer du contenu beaucoup plus rapidement… Et obtenir peut-être un go-to-market beaucoup plus rapide. »

 

Parlons maintenant ressources humaines. Quelles stratégies utilisez-vous pour attirer les bons profils ?

« C’est très compliqué de trouver les bons talents. Il faut d’abord construire une bonne marque employeur et créer un environnement de travail sain. Et il faut déjà avoir du talent : c’est paradoxal, mais le talent attire le talent ! Il faut également créer des challenges qui vont motiver les collaborateurs à toujours se surpasser. Et il faut parler, exposer ce qu’on fait… Tout cela permet, je pense, d’attirer les bons profils. Pour vous donner un exemple, nous sommes face à des challenges avec le volume de données que nous traitons et, en général, nous mettons cela en avant lorsque nous avons des entretiens pour justement susciter un peu cette envie chez le candidat de venir voir un peu ce qui se passe chez nous. Aujourd’hui, je pense que les cursus scolaires et l’école classique ne sont pas forcément adaptés à ce type de technologie et donc ce que j’attends vraiment des candidats, c’est d’être autodidacte et de continuellement se former, de rester à la page. Cela demande discipline et détermination. Les candidats avec ce genre de motivation sont encore trop rares. »

 

Comment faites-vous pour conserver les talents au sein de Djamo ?

« Les candidats ont tous des profils différents : on a des personnes qui vont vouloir plus de stabilité et on a d’autres profils qui vont vouloir vraiment tout le temps être challengés. Je pense que pour des startups, ce sont plus ces derniers qui correspondent le mieux : des personnes qui sont toujours en train d’essayer d’aller de l’avant. Le challenge, c’est justement de maintenir cet environnement-là qui est très stimulant et boostant pour les équipes pour que tout le temps elles soient en train d’essayer de progresser. Donc moi, mon défi aujourd’hui, c’est de continuer à créer un environnement sain et très stimulant pour nos équipes, leur donner des challenges, leur donner les ressources pour faire face à ces challenges. Et toujours bien définir la vision dans laquelle tout le monde doit s’inscrire au sein de l’entreprise. »

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